L'achat d'un bien immobilier meublé est toujours envisageable pour des questions de praticité et quelquefois d’économie. Toutefois, certains points sont à connaître pour éviter d'éventuels pièges.
Achat meublé : les biens concernés
L'achat d'un logement meublé se négocie de la même manière que l'achat d'un bien immobilier standard. Sont reconnus comme meubles par la loi tous les éléments déplaçables indispensables au quotidien et qui ne dégradent pas la structure du logement. L’on distingue ainsi les meubles proprement dits (tables, lits, chaises, rideaux…), les éléments de la cuisine (cuisinière, plan de cuisine…), les appareils électroménagers (réfrigérateur, aspirateur…), les appareils de chauffage (climatiseur, radiateur…) ainsi que les alarmes maison (détecteur de mouvement, alarme incendie…) à condition que leur retrait n'entraîne pas de travaux de réparation majeurs. Les vaisselles de bases entrent également dans cette liste non exhaustive comme les couverts, verres, assiettes, casseroles...
Définir le compromis de vente
Outre la distinction des meubles, il est également nécessaire de comprendre le compromis de vente avant d'investir dans l'achat d'un meublé. Si un propriétaire décide de vendre son logement, il pourra y inclure ou non la totalité des meubles dont il dispose. Certains d'entre eux comme une cuisine équipée ou une alarme habitation pourront composer l'objet de la vente. Le premier réflexe est donc d'établir un inventaire précis de tous les meubles concernés puisqu'ils ne sont pas comptabilisés dans le prix de vente du bien immobilier. Une fois que la liste a été consentie par les deux parties, celle-ci doit être annexée au contrat de vente afin d'éviter les malentendus et les surprises de dernière minute. Par ailleurs, il est nécessaire de ne pas oublier de mentionner une condition visant à garantir que les meubles ne seront pas achetés si la vente du bien immobilier n'est pas encore réalisée.
Faire estimer les meubles
Une fois toutes ces conditions établies, l'estimation des meubles peut commencer. Deux options sont possibles : soit l'acheteur estime lui-même la valeur des meubles en faisant appel à des professionnels, soit il se réfère aux factures d'achat des biens concernés par l'acte de vente. Cette deuxième solution se base sur la vétusté des meubles et nécessite l'avis d'un professionnel lorsqu'il s'agit de meubles de valeur puisque la détermination de leur prix est souvent difficile. Avant d'acheter un bien immobilier meublé, l'idéal est de séparer l'achat du logement et l'achat des meubles pour éviter les frais notariés portant sur celui-ci.